Combat de Nègre et de Chiens
Le choix de cette pièce s’est imposé, petit à petit, lors de mes voyages en Amérique du Sud, mais également en Afrique centrale et de l’ouest.
Depuis la confrontation avec d’autres langues, d’autres cultures. Ma rencontre avec l’œuvre de Bernard Marie Koltès est donc marquée par mes voyages, et les chocs successifs, émotionnels, esthétiques, et humains qui s’en sont suivis.
Malgré les différences cultures rencontrées, il m’est apparu à quel point nos destinées étaient mêlées: «un battement d’ailes de papillon en Afrique fait tourner le lait des vaches sud-américaines», s’amuse à dire Aziz Chouaki dans Les Oranges.
Combat de nègre et de chiens nous évoque le chaos du monde, le chaos notre humanité.
Les personnages se dressent tour à tour tels des pépites d’amour ou de haine, éléments constituant chacun une part d’un naufrage annoncé. Combat de nègre et de chiens, est un miroir de notre époque, de notre début de siècle, confus, en manque de repères. Trop souvent violent. Nous vient alors souvent l’envie de s’enfuir, de partir loin. Là, où l’on ne nous reconnait pas, où l’on ne se reconnait pas. L’envie de se fuir soi-même. Dans ce trouble, l’impétuosité du texte de Bernard Marie Koltès s’impose à nous comme une urgence. Il fait surgir de l’obscurité nos personnalités troubles, nos lâchetés, nos égoïsmes…
Texte de Bernard-Marie Koltès
Mise en scène : Laurent Vacher
Texte de Bernard-Marie Koltès
Mise en scène : Laurent Vacher
Avec Quentin Baillot, Daniel Delabesse, Stéphanie Schwartzbrod, Dorcy Rugamba
Collaboratrice à la mise en scène Adèle Chaniolleau
Scénographie Jean Baptiste Bellon
Création sonore Michael Schaller
Création lumière Victor Egea
Costumes Marie Odin
Maquillage Catherine Saint Sever
Régisseur général Olivier Fauvel
Administration et production Véronique Felenbok et Léa Wermelinger
Relations presse et extérieures Olivier Saksik et Delphine Menjaud